Économie indienne : 7,6% de chômage et 6,5% de croissance

Économie indienne : 7,6% de chômage et 6,5% de croissance

Points clés

– L’économie indienne : En mars, le taux de chômage de l’Inde était de 7,6%, ce qui témoigne d’une décennie de croissance sans emploi et d’une faible participation de la population active.

– Résistance de la croissance économique : Malgré les difficultés, l’économie indienne a connu une croissance de 7,6% au cours de la dernière année fiscale, et devrait afficher une croissance d’environ 6,5% cette année.

 

L’économie indienne est confrontée à plusieurs défis majeurs qui pourraient influencer sa trajectoire de croissance et son développement global. Les principaux problèmes sont le chômage persistant, la consommation rurale en berne, l’inflation galopante et la pauvreté persistante. Ces obstacles mettent en évidence la complexité de la conduite de la troisième économie d’Asie vers une croissance soutenue et un développement équitable.

 

Le marché de l’emploi en Inde : Le chômage atteint 7,6% en 2023

Malgré les promesses faites par le Premier ministre Narendra Modi et son administration de créer davantage d’emplois, le chômage reste une préoccupation majeure. Selon le Centre for Monitoring Indian Economy, le taux de chômage s’élevait à 7,6% en mars, soit une augmentation notable par rapport aux 3,4% de 2013-2014 et aux 3,2% de 2022-23. Kunal Kundu, économiste à la Société Générale, souligne que l’Inde a connu près d’une décennie de croissance sans emploi, ce qui a considérablement réduit le taux de participation à la population active. Ce ralentissement place l’Inde dans une position défavorable par rapport aux « tigres asiatiques » à des stades démographiques similaires, ce qui souligne le besoin pressant de stratégies efficaces en matière d’emploi.

 

Économie indienne : 7,6% de croissance l’an dernier, 6,5% attendus

L’économie indienne a fait preuve de résilience, avec un taux de croissance de 8,4% au cours du dernier trimestre de l’année précédente et une croissance annuelle de 7,6% pour l’année fiscale se terminant le 31 mars. Pour l’avenir, les prévisions indiquent une croissance de 6,5% pour cette année fiscale et de 6,7% pour la suivante. Alexandra Hermann, d’Oxford Economics, prévient toutefois qu’il ne sera possible de reproduire les bons résultats de l’année dernière qu’en poursuivant les dépenses d’investissement du gouvernement, compte tenu notamment de la nécessité de faire preuve de prudence sur le plan budgétaire.

 

Stabilité économique : S’attaquer à un taux d’inflation de 4,85

L’inflation constitue un autre défi majeur, avec un taux de 4,85% en mars. Les prévisions font état d’un taux d’inflation moyen d’environ 4,5% pour l’année en cours et l’année fiscale à venir. Néanmoins, 19 économistes sur 28 craignent que l’inflation ne dépasse ces projections, ce qui pourrait compliquer la politique monétaire et les conditions du coût de la vie.

 

L’augmentation de la pauvreté a un impact sur l’économie indienne

La baisse de la consommation rurale et les niveaux élevés de pauvreté compliquent encore le paysage économique de l’Inde. Ces facteurs reflètent les disparités de revenus et d’opportunités et entravent la demande globale du marché, ce qui a un impact sur les secteurs qui dépendent de la consommation intérieure. Il est essentiel de s’attaquer à ces problèmes pour parvenir à un développement économique global et réduire les inégalités socio-économiques.

 

Optimisme économique : Potentiel de croissance

Des experts comme Kunal Kundu s’inquiètent des stratégies actuelles du gouvernement, qui n’ont pas encore eu d’impact significatif sur les chiffres de l’emploi. En l’absence d’un plan solide, l’Inde risque de perdre les bénéfices potentiels de son dividende démographique. Sur une note positive, 20 économistes sur 28 maintiennent des perspectives optimistes pour l’économie, prévoyant des taux de croissance plus élevés que prévu pour l’année fiscale en cours. Cette perspective optimiste souligne la capacité de l’économie indienne à relever les défis actuels grâce à des politiques ciblées et à une gestion économique stratégique.