Points clés
– La croissance de l’économie américaine s’est ralentie à 1,6% au premier trimestre, en deçà des 2,4% attendus.
– La croissance des dépenses de consommation s’est ralentie, mais les investissements des entreprises et le marché du logement ont progressé.
– Les inquiétudes concernant l’inflation augmentent avec l’indice PCE à 3,7%, et la Fed pourrait retarder les réductions de taux.
L’économie américaine a progressé à un rythme de 1,6% au premier trimestre, ce qui, bien que solide, est inférieur au taux de croissance anticipé de 2,4% et à la forte expansion de 3,4% du trimestre précédent. Ce ralentissement signifie une période difficile, car le taux de croissance est également inférieur au seuil non inflationniste de 1,8%. Toutefois, si l’on exclut les composantes volatiles, le taux de croissance apparaît plus stable, à 3,1%. Ces chiffres suggèrent un paysage économique nuancé, avec des forces sous-jacentes masquées par des fluctuations immédiates.
Économie américaine : L’indice des prix PCE atteint 3,7%, le déficit commercial se creuse
Au cours de ce trimestre, les dépenses de consommation ont légèrement ralenti leur trajectoire de croissance, ce qui pourrait être attribué à des incertitudes économiques plus larges. En revanche, les investissements des entreprises ont augmenté, ce qui indique que les entreprises restent confiantes dans les perspectives économiques. Le marché du logement s’est également développé, ce qui est un signe positif pour la santé économique globale. En ce qui concerne l’inflation, l’indice des prix PCE, hors alimentation et énergie, a bondi à 3,7%, contre 2,0% précédemment, signalant une augmentation des pressions sur les prix. Le déficit commercial s’est creusé, reflétant une interaction complexe entre l’activité économique intérieure et la dynamique du commerce mondial.
Le marché de l’emploi est solide, les inquiétudes concernant l’endettement des ménages augmentent
Le marché du travail continue de faire preuve de résilience, avec une baisse des demandes d’allocations chômage et des niveaux de salaires élevés qui soutiennent le pouvoir d’achat des consommateurs. Toutefois, les ménages à faibles revenus sont de plus en plus nombreux à recourir à l’endettement pour gérer leurs dépenses, ce qui pourrait constituer un risque pour la stabilité financière si rien n’est fait pour y remédier. Cette juxtaposition d’une forte résilience du marché de l’emploi et de vulnérabilités financières des ménages souligne les divers défis auxquels sont confrontés les différents segments de l’économie.
Les investissements des entreprises dans l’IA augmentent dans un contexte de ralentissement budgétaire
Les dépenses publiques ont ralenti, s’éloignant des politiques fiscales agressives mises en œuvre précédemment pour stabiliser l’économie en période de ralentissement. En revanche, les entreprises augmentent leurs investissements, en particulier dans des domaines de pointe comme l’intelligence artificielle. Ces investissements sont essentiels, car ils contribuent à compenser la baisse des dépenses publiques et sont indispensables à la viabilité économique et à la compétitivité à long terme.
Un pic d’inflation à 3,7% pourrait repousser les réductions de taux.
Daniel Vernazza, économiste international en chef chez UniCredit, a déclaré : « Bien que la Réserve fédérale puisse considérer le rapport sur le PIB comme solide, la hausse inattendue de l’inflation pourrait renforcer la décision de la banque centrale de retarder les réductions de taux ». Ce sentiment est partagé par la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, qui a noté que l’alignement sur les taux de croissance de l’année dernière indique une force sous-jacente malgré les défis actuels. La Réserve fédérale maintiendra probablement sa position prudente sur les baisses de taux d’intérêt, en retardant éventuellement toute réduction après le mois de septembre. Les prévisions des experts allaient de 1,0% à 3,1% de croissance, soulignant l’incertitude et les attentes variées entourant la trajectoire de l’économie américaine.