Points clés
– Économie britannique : Le PIB a augmenté de 0,1% en février 2024 après une hausse de 0,3% en janvier.
– L’inflation est tombée à 3,4% en mars, son niveau le plus bas depuis 2,5 ans.
– De nouvelles politiques, telles que la réduction de l’assurance nationale, visent à stimuler la croissance.
– Les perspectives restent prudentes avec le risque d’une nouvelle baisse de l’inflation.
L’économie britannique a montré des signes de reprise progressive dans les premiers mois de 2024, après une récession difficile dans la dernière partie de 2023. Selon des chiffres récents, le PIB a augmenté d’un modeste 0,1% en février, contrastant avec une croissance de 0,3% en janvier, qui a ensuite été révisée à la hausse. Cela indique un retour à une croissance molle, caractérisée par une performance sectorielle mitigée. En particulier, le secteur de la production a augmenté de 1,1%, tandis que la production dans le secteur de la construction a fortement chuté de 1,9%. Le secteur des services, une composante importante de l’économie, n’a progressé que de 0,1%, contre 0,3% le mois précédent.
Économie du Royaume-Uni : L’inflation atteint son plus bas niveau à 3,4
La tiédeur de la croissance dans les différents secteurs souligne l’irrégularité de la reprise. Le secteur de la construction, en particulier, a été touché, ce qui pourrait refléter des incertitudes plus larges sur le marché. Parallèlement, l’inflation au Royaume-Uni est tombée à 3,4 % en mars, atteignant ainsi son niveau le plus bas depuis près de deux ans et demi, ce qui a soulagé les consommateurs et les décideurs politiques. Cette baisse de l’inflation contraste avec la situation aux États-Unis, où l’inflation reste légèrement plus élevée, à 3,5%, ce qui influence les décisions de politique monétaire de la Réserve fédérale.
Les réductions d’impôts touchent 29 millions de personnes, l’inflation est réduite de moitié
Les récentes mesures politiques du gouvernement britannique, notamment les réductions de l’assurance nationale, qui ont touché 29 millions de travailleurs la semaine dernière, ont été présentées comme des catalyseurs de l’amélioration de l’économie. Le chancelier Jeremy Hunt a salué ces mesures comme des tournants pour l’économie. Sur le plan politique, ces évolutions ont été saluées par le parti conservateur, qui a souligné son engagement en faveur de la croissance économique sous la direction du Premier ministre Rishi Sunak, avec des réalisations notables telles que la réduction de moitié des taux d’inflation.
L’économie britannique se contracte, les salaires réels sont inférieurs aux niveaux de 2008
Malgré l’optimisme du gouvernement, les critiques de personnalités comme Paul Nowak, secrétaire général du TUC, mettent en lumière les inquiétudes persistantes. M. Nowak souligne que l’économie reste en retrait par rapport à l’année dernière et que les salaires réels sont inférieurs aux niveaux de 2008. Il insiste sur la nécessité d’une stratégie économique et industrielle globale pour soutenir la croissance à long terme.
Perspectives économiques et analyses d’experts
Paul Dales, économiste en chef pour le Royaume-Uni chez Capital Economics, estime que si la récession est terminée, la reprise économique pourrait ne pas être suffisamment solide pour empêcher une nouvelle baisse de l’inflation et des taux d’intérêt, à l’instar des tendances observées aux États-Unis. Cet optimisme prudent reflète le consensus plus large selon lequel l’économie britannique est sur la voie de la reprise, mais qu’il reste des défis importants à relever, nécessitant des politiques économiques soutenues et stratégiques pour garantir la stabilité et la croissance.