Économie australienne : Taux de chômage en février à 3,7%

Économie australienne : Taux de chômage en février à 3,7%

Points clés

– Le taux de chômage de février tombe à 3,7%, dépassant les attentes

– L’emploi monte en flèche avec 116 600 nouveaux postes, principalement à temps plein

– La RBA maintient ses taux, les yeux rivés sur la stabilité économique future

 

L’économie australienne a affiché une performance robuste sur le marché du travail en février 2024. Défiant les prévisions des économistes, le taux de chômage a chuté à 3,7% par rapport à un taux corrigé des variations saisonnières de 4,1% en janvier, marquant un retour aux chiffres enregistrés il y a six mois.

 

Les postes à temps plein sont à l’origine d’une hausse de 116 600 emplois

Février 2024 s’est révélé être un mois remarquable pour le paysage de l’emploi en Australie, avec la création de 116 600 nouveaux emplois, dépassant largement le gain net anticipé de 40 000. Cette poussée de l’emploi, principalement dans les postes à temps plein, signifie une puissante injection de vitalité dans l’économie. De plus, le taux de participation au marché du travail a connu une légère hausse pour atteindre 66,7%, complétée par une augmentation notable du nombre d’heures travaillées, inversant ainsi la baisse observée le mois précédent. Ces tendances soulignent un changement dynamique dans les schémas d’emploi, où 4,7% de la population employée en février n’était pas employée en janvier, ce qui représente un bond significatif par rapport à la moyenne prépandémique de 3,9% observée entre 2015 et 2020.

 

La croissance ralentit à 0,2%, les taux restent stables malgré l’inflation.

La vigueur du marché du travail s’inscrit dans un contexte de ralentissement de la croissance économique, le quatrième trimestre 2023 enregistrant une expansion modeste de 0,2%. Ce ralentissement reflète l’impact cumulé de 13 hausses consécutives des taux d’intérêt visant à freiner l’inflation. Malgré ces défis, le marché du travail a fait preuve de résilience, même si la RBA prévoit une augmentation progressive du chômage à 4,2% en milieu d’année et à 4,3% à la fin de l’année. En réponse, la RBA a maintenu des taux d’intérêt stables, annonçant des baisses de taux potentielles en cas d’escalade du chômage, ce qui a permis de ramener l’inflation vers la fourchette cible de 2% à 3%.

 

Les taux d’emploi régionaux varient, SA et NSW en tête

Les tendances positives en matière de chômage n’ont pas été uniformes dans tous les États, avec des variations notables reflétant les divers paysages économiques de l’Australie. Des régions telles que l’Australie-Méridionale et la Nouvelle-Galles du Sud ont enregistré une baisse significative de leur taux de chômage, tandis que le Territoire du Nord a connu une légère augmentation. Cette disparité régionale souligne les multiples facettes du marché du travail australien, influencé par les industries locales, les schémas migratoires et les politiques économiques.

 

La migration alimente la main-d’œuvre, avec 550 000 personnes de plus en un an

La résurgence du marché du travail australien est étroitement liée à la dynamique migratoire du pays. Avec près de 550 000 migrants nets au cours de l’année qui s’est achevée en septembre, la main-d’œuvre a été stimulée par l’afflux de compétences et de talents, ce qui a contribué au dynamisme économique et a permis de remédier aux pénuries de main-d’œuvre dans des secteurs clés. Cependant, cette poussée migratoire met également en évidence les défis de l’intégration, du logement et du soutien aux infrastructures, nécessitant une approche équilibrée pour soutenir la croissance économique et la cohésion sociale.

 

Optimisme des marchés et renforcement du dollar

La vigueur inattendue du marché du travail a suscité des réactions positives de la part des marchés financiers, avec un renforcement du dollar australien et une légère hausse des cours des actions. Les futures décisions de la RBA seront déterminantes pour la trajectoire économique de l’Australie, qui doit trouver un équilibre entre la croissance, l’inflation et l’emploi. Les groupes de protection sociale s’inquiétant des retards potentiels dans les ajustements des taux d’intérêt, les prochains mois seront déterminants pour aligner la politique monétaire sur l’évolution des conditions du marché du travail, et pour garantir une croissance durable et la stabilité financière.