La Banque du Canada a publié de nouvelles données jeudi, montrant sa toute première perte trimestrielle. Dans le but de stimuler l’économie, le gouvernement fédéral a annoncé qu’il introduirait une législation permettant à la banque de conserver ses bénéfices au lieu de les remettre au gouvernement.
Le gouverneur de la BdC, Tiff Macklem, a noté que cette nouvelle législation permettrait à la banque centrale de rétablir des fonds propres positifs, faisant passer son bilan dans le vert. Toutefois, le bilan de la Banque du Canada passera probablement en capitaux propres négatifs dans les années à venir, le passif dépassant l’actif. La banque doit payer un taux d’intérêt plus élevé sur les soldes de règlement que celui qu’elle perçoit actuellement sur les obligations d’État. La banque a acheté ces dernières pour soutenir l’économie pendant la crise du coronavirus. Mais il semble que le pays doive prendre d’autres mesures pour aider l’économie.
Plusieurs autres grandes banques centrales qui ont également élargi leurs bilans sont confrontées à des problèmes de capitaux propres négatifs, notamment la Réserve Fédérale américaine. M. Macklem a noté que le ministre des Finances a récemment parlé de l’intention du gouvernement d’introduire des modifications législatives. Ces dernières permettront à la BdC de conserver des bénéfices pour compenser les pertes actuelles.
Entre-temps, Erdogan a introduit la question de l’expansion de l’OTAN avant les élections turques.
Le président turc Tayyip Erdogan a évoqué l’expansion de l’OTAN avant des élections serrées, réduisant ainsi les espoirs de la Finlande et de la Suède de rejoindre l’OTAN avant l’été.
Un exemplaire du livre saint des musulmans a été brûlé le week-end dernier. Après cet incident, le président s’est empressé de parler de la question de l’expansion de l’OTAN en politique intérieure. Par ailleurs, une semaine plus tôt, une effigie du dirigeant turc a été accrochée à un lampadaire.
Même si ces incidents ne sont pas illégaux en Suède, ils ont tout de même entravé les efforts de Stockholm pour obtenir le soutien d’Ankara à sa demande d’adhésion à l’OTAN. Erdogan y a vu l’occasion de détourner l’attention des citoyens de la crise du coût de la vie qui pèse sur eux. Selon les sondages, il pourrait perdre face à certains candidats à la présidence lors du scrutin du 14 mai.
