Les émeutes françaises ont une grande influence

Les émeutes françaises ont une grande influence

Tout a commencé dans la nuit du 27 au 28 octobre, à Clichy, dans la banlieue nord-est de Paris, après la mort de deux adolescents. Ils auraient sauté par-dessus la haute clôture du poste de transformation en fuyant la police, où ils ont été tués par la haute tension qui alimente toute la zone en électricité. Grâce aux téléphones portables et à Internet, la nouvelle s’est répandue que la police a forcé deux « jeunes du quartier » à se réfugier dans la sous-station, où ils sont morts. La police a immédiatement été accusée d’être les coupables, et des manifestations ont été organisées dans le quartier dans un élan de colère et de haine envers les forces de l’ordre. Le rassemblement est immédiatement devenu incontrôlable. Les premiers incendies de voitures et de conteneurs ont été enregistrés, ainsi que les premiers affrontements avec la police. Deux nuits plus tard, lors de l’intervention de la police dans le quartier mentionné, une grenade lacrymogène est tombée près de la mosquée pendant la prière du Ramadan, ce qui a provoqué une émeute encore plus importante. Il n’y avait pas de retour en arrière possible. L’affaire est devenue de plus en plus sérieuse car les émeutes se sont multipliées, et les accusations contre la police sont devenues de plus en plus féroces, tandis qu’il a fallu aux médias français, ainsi qu’aux responsables, un certain temps pour se rendre compte que quelque chose se passait dans les banlieues et que ce n’était pas aussi anodin que auparavant.

 

Les émeutes se multiplient

La France n’a pas été confrontée à cette forme de violence depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et les manifestations étudiantes de mai 1968, qui, comparées aux émeutes actuelles, ont été largement surmontées. Ce n’est qu’au cours des 12 premiers jours d’émeutes que d’énormes dégâts matériels ont été causés sur l’ensemble du territoire national. Plus de 5 000 véhicules ont été brûlés, 1 500 personnes ont été arrêtées, 60 seulement ont été condamnées à des peines de prison, et de nombreuses entreprises privées et publiques, des jardins d’enfants et des écoles ont été incendiés. Des bâtiments religieux ont été attaqués, sans parler des nombreux postes de police. Les conséquences de ces émeutes sont déjà énormes sur le plan économique, tandis que les conséquences sociales, politiques et autres sur la vie quotidienne en France seront sans doute encore plus importantes. Les émeutes ne font que montrer à quel point ces problèmes ont été occultés. La gauche et la droite les ont étouffés pendant plus de 20 ans sans savoir comment les résoudre de manière adéquate. En France, environ 300 quartiers situés à la périphérie des villes sont devenus des zones typiques de « non-droit », où même la police n’est pas autorisée à entrer la nuit. Les autorités admettent que ces lieux sont devenus le « territoire perdu de la République », où règne une toute autre loi, celle de la rue, de la drogue, de la mafia et des différents clans.