Hausse de l’économie indienne : T1 à 7,8%, T3 à 8,4%

Hausse de l’économie indienne : T1 à 7,8%, T3 à 8,4%

Points clés

– Économie indienne : La croissance du PIB de l’Inde a été impressionnante, avec 7,8 %, 7,6 % et 8,4 % au cours des trois premiers trimestres de l’année fiscale 24, dépassant les premières prévisions de la RBI.

– Améliorations du secteur financier : Les lignes directrices proposées par la RBI augmentent les exigences en matière de provisions pour les projets d’infrastructure, ce qui témoigne d’une surveillance financière plus stricte.

 

La croissance de l’économie indienne a fait preuve d’une résistance et d’une robustesse impressionnantes au cours de l’année fiscale 2024. La croissance du PIB pour les trois premiers trimestres montre une trajectoire prometteuse : 7,8 % au premier trimestre, 7,6 % au deuxième, et un pic significatif à 8,4 % au troisième. Ces chiffres suggèrent une tendance à la hausse, positionnant le taux de croissance annuel attendu à 8 %, dépassant l’estimation initiale de 7,5 % de la Reserve Bank of India (RBI) et s’alignant sur la projection de 7,8 % du Fonds monétaire international (FMI).

 

Perspectives de l’économie indienne : Croissance annuelle prévue à 8

Selon le conseiller économique en chef V Anantha Nageswaran, il est fort possible que l’année 24 se termine avec un taux de croissance de 8 %, ce qui en ferait la quatrième année consécutive de croissance substantielle depuis la pandémie de grippe aviaire de 19 ans. Cette performance constante est importante car elle souligne la résilience de l’économie indienne face aux incertitudes économiques mondiales. En ce qui concerne l’exercice 25, le FMI estime que la croissance sera légèrement plus faible (6,8 %), tandis que la RBI prévoit une croissance légèrement plus élevée (7 %). Malgré ce léger ralentissement, l’économie devrait maintenir son modèle de croissance robuste au-dessus du seuil de 7 % pendant plusieurs années.

 

Les investissements stratégiques stabilisent l’économie indienne

La solidité des bilans du secteur financier et des entreprises est un facteur clé de la résistance économique de l’Inde. Selon M. Nageswaran, des investissements substantiels dans les infrastructures physiques et numériques sont essentiels pour favoriser une croissance non inflationniste. Cette orientation stratégique améliore la productivité de l’économie et stabilise la croissance en réduisant la dépendance à l’égard des chocs extérieurs.

 

Une mousson supérieure à la normale devrait stimuler la production agricole

La mousson joue un rôle crucial dans la production agricole de l’Inde et, par extension, dans ses performances économiques globales. L’attente d’une mousson supérieure à la normale est de bon augure pour le secteur agricole. Toutefois, la répartition des précipitations, tant spatiale que temporelle, sera déterminante pour l’impact réel sur l’économie. Une utilisation efficace des conditions favorables de la mousson pourrait encore renforcer la stabilité et la croissance économiques.

 

Réforme du secteur financier : De 0,4 % à 5 % d’augmentation des provisions

Dans le domaine financier, l’épargne des ménages en pourcentage de l’épargne financière nette s’élevait à 5,1 % en 2022-23, reflétant un déplacement de l’épargne des actifs financiers vers les secteurs réels. Cette transition souligne un changement plus large des modèles d’investissement au sein de l’économie. Le projet de lignes directrices de la RBI pour les projets d’infrastructure en cours de construction propose une augmentation sensible des exigences en matière de provisions – de 0,4 % à 5 % pendant la construction et à 2,5 % après l’achèvement. Ce changement indique une évolution vers une surveillance financière et une gestion des risques plus strictes, visant à renforcer la solidité du secteur financier face à d’éventuels points de tension.