L’OPEP+ réduit sa production de brut de 340 kb/j 24 janvier

L’OPEP+ réduit sa production de brut de 340 kb/j 24 janvier

Points clés

  • En janvier 2024, la production de brut de l’OPEP+ a baissé de 340 000 barils par jour (b/j), soit la plus forte baisse en six mois.
  • Malgré cette réduction, la baisse a été inférieure aux 700 000 b/j promis pour le premier trimestre 2024.
  • Des baisses notables ont été enregistrées au Koweït et en Irak, tandis que les Émirats arabes unis ont vu leur production augmenter.
  • Dans l’ensemble, l’OPEP+ commence à se conformer aux réductions volontaires, l’Arabie saoudite maintenant une réduction significative.
  • La dynamique du marché évolue à mesure que les pays non membres de l’OPEP augmentent leur production dans un contexte de fluctuation des prix du pétrole.

 

La baisse de 340K b/d marque le plus bas niveau de l’OPEP+ depuis 6 mois en Janvier

Le mois de janvier 2024 a marqué un tournant pour les marchés pétroliers, la production de brut de l’OPEP+ ayant connu sa plus forte baisse en six mois, avec une diminution de 340 000 b/j. Cette baisse, provoquée par des réductions volontaires de la production et des perturbations imprévues, notamment en Libye, souligne la lutte permanente de la coalition pour équilibrer l’offre mondiale de pétrole et la demande fluctuante. Malgré cette réduction substantielle, elle n’a pas atteint l’ambitieuse réduction de 700 000 b/j à laquelle les membres de l’OPEP+ s’étaient engagés pour le premier trimestre 2024.

 

Baisse de 310K b/d dans l’OPEP, la Russie perd 30K b/d

La production collective des 12 pays de l’OPEP a diminué de 310 000 b/j, pour atteindre 26,49 millions de b/j. Il s’agit d’une baisse notable par rapport au chiffre de décembre (26,80 millions de b/j). Il s’agit d’une baisse notable par rapport au chiffre de 26,80 millions de b/j enregistré en décembre. La Russie et ses alliés ont quant à eux enregistré une baisse modeste de 30 000 b/j, ramenant leur production à 14,72 millions de b/j. Dans ce cadre général, les pays individuels ont présenté des résultats mitigés. La baisse significative de la Libye, due à la fermeture du champ pétrolier de Sharara, contraste avec l’augmentation de la production des Émirats arabes unis de 50 000 b/j. Le Koweït et l’Irak ont fait état de réductions notables de leur production. Le Koweït et l’Irak ont signalé des réductions notables de 100 000 b/j et 80 000 b/j, respectivement. D’autre part, l’Arabie saoudite a continué à respecter rigoureusement ses engagements, en maintenant une réduction volontaire de 1 million de b/j, juste en dessous de son objectif.

 

Changements sur le marché : Les pays non membres de l’OPEP augmentent leur production dans un contexte de volatilité

La réduction de la production en janvier signale un changement potentiel de la part de marché de l’OPEP+ à mesure que les pays non membres de l’OPEP augmentent leur production. La juxtaposition de réductions volontaires au sein de l’OPEP+ et d’une augmentation de la production ailleurs introduit une dynamique complexe qui pourrait modifier les équilibres du marché.

 

La fluctuation des prix du pétrole brut, le Brent daté étant évalué à 81,69 $/b le 7 février après une hausse significative au cours des mois précédents, reflète la sensibilité du marché aux ajustements de l’offre et aux indicateurs économiques. Cette volatilité souligne l’équilibre précaire que l’OPEP+ s’efforce de maintenir pour soutenir les prix tout en faisant face aux pressions extérieures exercées par les producteurs non membres de l’OPEP et aux incertitudes économiques mondiales.

 

Alors que l’OPEP+ relève ces défis, les actions de la coalition resteront un point de convergence essentiel pour les observateurs du marché, avec des implications pour la fixation des prix, la dynamique de l’offre et le paysage énergétique au sens large en 2024 et au-delà.