Points clés
– Le prix du Brent a augmenté de 29 cents pour atteindre 87,29 dollars le baril, soit une hausse de 0,3%.
– Le brut américain West Texas Intermediate a connu une hausse de 0,4%, gagnant 31 cents à 83,48 dollars le baril.
– Les deux indices de référence ont terminé le mois de mars en hausse, prolongeant leur série de gains à trois mois.
Dans le monde volatile du commerce du pétrole, le début de la semaine a vu une modeste hausse des prix, poursuivant une tendance à la résilience dans une dynamique mondiale fluctuante. Le brut Brent a augmenté de 29 cents, soit 0,3%, pour atteindre 87,29 $ le baril tôt dans la matinée GMT, s’appuyant sur une augmentation de 2,4% par rapport à la semaine précédente. De même, le brut américain West Texas Intermediate a augmenté de 31 cents, soit 0,4%, pour atteindre 83,48 $ le baril, après un gain de 3,2% la semaine dernière. Cette augmentation intervient alors que les volumes d’échanges restent faibles en raison des fermetures pour les fêtes de Pâques dans plusieurs pays, ce qui met en évidence la sensibilité des prix du pétrole aux taux de participation au marché.
Hausse de la demande estivale : L’OPEP+ resserre les rênes
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, collectivement connus sous le nom d’OPEP+, ont joué un rôle essentiel dans la trajectoire du marché pétrolier. Leur récent engagement à prolonger les réductions de production jusqu’à la fin du mois de juin pourrait resserrer l’offre de brut, en particulier durant l’été de l’hémisphère nord, lorsque la demande est généralement élevée. Cette décision stratégique, qui vise à stabiliser les prix, a placé le négoce du pétrole au premier plan des préoccupations des investisseurs, d’autant plus que le paysage géopolitique reste incertain.
La Russie s’adapte : Réduit sa production dans un contexte de tensions avec l’Ukraine
L’évolution de la situation en Russie complique encore l’approvisionnement mondial en pétrole. Le vice-premier ministre russe, Alexander Novak, a annoncé un changement de stratégie, en se concentrant sur la réduction de la production plutôt que sur celle des exportations au deuxième trimestre. Cette décision vise à répartir uniformément les réductions de production entre les membres de l’OPEP+, mais des attaques de drones en provenance d’Ukraine ont perturbé plusieurs raffineries russes, ce qui pourrait réduire les exportations de carburant de la Russie. Avec près d’un million de barils par jour de capacité de traitement du brut russe touchés, les répercussions sur les marchés mondiaux du fioul à haute teneur en soufre sont importantes.
Commerce mondial du pétrole : Demande en hausse en Europe, rebond de la Chine
Du côté de la demande, l’Europe a fait preuve de résilience avec une augmentation de 100 000 bpj en glissement annuel en février, défiant les attentes d’une contraction. Aux États-Unis, la production de brut a chuté de 6% en janvier par rapport aux records atteints en décembre, en grande partie en raison de conditions météorologiques défavorables. En revanche, le rebond de l’activité manufacturière en Chine en mars, le premier en six mois, laisse présager un renforcement de la demande de pétrole, contrebalançant la dynamique fluctuante de l’offre.
Les analystes prévoient une forte demande de pétrole jusqu’en 2024
Les prévisions notables des analystes de l’industrie soulignent l’interaction complexe des facteurs qui influencent les marchés pétroliers. Energy Aspects a souligné la solidité des fondamentaux de la demande et les risques géopolitiques pesant sur l’offre de brut, en dressant un tableau prudemment optimiste. Les analystes de Goldman Sachs soulignent la fermeté de la demande en Europe, la faiblesse de la croissance de l’offre aux États-Unis et l’extension potentielle des réductions de l’OPEP+ jusqu’en 2024 comme des facteurs critiques susceptibles de propulser la dynamique du marché vers l’avant.