Les prix du pétrole ont chuté de plus d’un pour cent mardi, et leur baisse s’est poursuivie le lendemain matin avant une correction. La Chine a principalement influencé la chute des prix du pétrole avec une réduction inattendue des taux d’intérêt et un ralentissement de l’économie.
Les contrats à terme sur le pétrole Brent ont perdu 1,5 % ou 1,32 $ le baril mardi, tandis que le pétrole brut américain WTI a chuté de 1,8 % ou 1,52 $ le baril. Mercredi matin, le pétrole Brent s’échangeait à environ 85 dollars le baril et le pétrole WTI à environ 81 dollars le baril, selon les données du portail spécialisé Oil Price.
Au cours des sept dernières semaines, la hausse des prix du pétrole a été alimentée par des réductions volontaires de la production par l’Arabie saoudite et la Russie, qui font partie du groupe OPEP+, dont les membres limitent la production pour maintenir un niveau de prix rentable.
Ralentissement de l’économie
Les données relatives à la production industrielle et aux ventes au détail en Chine ont montré que l’économie avait encore ralenti le mois dernier, ce qui a accentué la pression sur la croissance affaiblie. Reuters rapporte que ces données auraient incité les autorités à réduire les taux d’intérêt directeurs afin de stimuler l’activité économique.
On craint que la Chine n’ait besoin de mesures de relance budgétaire supplémentaires pour atteindre son objectif de croissance de 5 % cette année. La Barclays Bank a revu à la baisse ses prévisions de croissance du PIB chinois pour cette année, les ramenant à 4,5 %, citant une détérioration plus rapide que prévu du marché immobilier.
L’instabilité du secteur bancaire contribue également à la chute des prix du pétrole après que l’agence de notation Fitch Ratings a averti les banques américaines, dont JP Morgan Chase, qu’elle pourrait abaisser leur notation. Selon les analystes, lorsque le secteur bancaire est instable, le marché pétrolier le devient également.