Nigeria dénonce 2,4 Mds de fausses:audit de 7 milliards

Nigeria dénonce 2,4 Mds de fausses:audit de 7 milliards

Points clés

– La banque centrale du Nigeria a découvert 2,4 milliards de dollars de fausses déclarations de change sur un arriéré de 7 milliards de dollars.

– Un audit judiciaire réalisé par Deloitte a mis en évidence des demandeurs inexistants et des allocations non autorisées.

– Cet audit est le premier examen public de la Banque centrale du Nigeria depuis sept ans.

– La CBN a réussi à payer 2,3 milliards de dollars de créances valables, au bénéfice des compagnies aériennes, de l’industrie manufacturière et des secteurs de l’énergie.

– Les analystes économiques ont des réactions mitigées, reconnaissant l’impact positif de l’audit tout en prévoyant des problèmes fondamentaux non résolus.

– La découverte souligne les appels urgents en faveur d’une réforme de la gouvernance dans le contexte de la crise des devises étrangères que connaît actuellement le Nigeria.

– L’engagement du président Bola Tinubu à lutter contre la corruption et à promouvoir les réformes économiques reste examiné de près.

 

La Banque centrale du Nigeria (CBN) a identifié 2,4 milliards de dollars de fausses demandes de devises sur un arriéré de 7 milliards de dollars. Cette découverte a été faite grâce à un audit méticuleux mené par Deloitte, marquant ainsi un tournant dans les efforts de transparence de la banque. Cet audit, le premier de ce type en sept ans, a révélé un réseau complexe de demandes non valides, allant de demandeurs inexistants à des allocations non autorisées, mettant en évidence des problèmes profondément enracinés dans le système de gestion des devises étrangères du Nigeria.

 

La CBN efface 2,3 milliards de dollars de créances valables sur le marché des changes

La révélation de ces fausses demandes a des implications considérables. Tout d’abord, l’action de la CBN pour traiter et rectifier ces divergences a abouti au paiement de 2,3 milliards de dollars de demandes valides dans des secteurs cruciaux tels que les compagnies aériennes, l’industrie manufacturière et l’énergie. Cette mesure est considérée comme une étape cruciale dans l’atténuation des pénuries persistantes de devises étrangères qui frappent l’économie.

 

Cependant, les conclusions de l’audit ont suscité des réactions mitigées de la part des analystes économiques. Si certains y voient une avancée positive vers l’amélioration des liquidités et le rétablissement de la confiance dans la gouvernance financière du Nigeria, d’autres estiment qu’il ne fait qu’effleurer les défis économiques sous-jacents. Le consensus des experts est clair : si l’audit représente un effort louable pour assainir le système, il doit résoudre les problèmes fondamentaux qui sont au cœur des difficultés économiques du Nigeria, tels que l’incohérence des politiques et la mauvaise gestion des ressources.

 

Les appels à la réforme se multiplient dans le contexte de la crise du change

La révélation de ces fausses affirmations a intensifié l’appel à des réformes globales de la gouvernance au sein du système financier nigérian. Les critiques soutiennent que la mauvaise gestion des ressources en devises du Nigeria a contribué de manière significative à l’instabilité économique actuelle. L’administration du président Bola Tinubu s’est engagée à lutter contre la corruption et à mettre en œuvre des réformes économiques solides. Cependant, alors que la nation attend des améliorations tangibles, l’efficacité de ces promesses reste à démontrer.

 

Cet audit historique met en lumière l’ampleur des divergences financières au sein du système bancaire central du Nigeria et souligne le besoin urgent de transparence, de responsabilité et de réforme structurelle. Alors que le Nigeria navigue dans ces eaux économiques turbulentes, la communauté internationale observe attentivement la situation, espérant un avenir où l’intégrité financière et la prospérité économique iront de pair.