Chute du dollar dûe aux tensions mondiales

Chute du dollar dûe aux tensions mondiales

Dans le domaine financier, le dollar américain s’est légèrement affaibli par rapport à un panier de devises importantes. Cette chute du dollar a coïncidé avec la remontée des rendements du Trésor américain, qui ont momentanément franchi le seuil redoutable des 5%.

Les investisseurs font preuve de prudence à l’aube d’une semaine décisive

La dynamique du marché dans le domaine des changes a pris un ton relativement modéré au début de la semaine. Les opérateurs semblaient attendre avec impatience une multitude d’événements importants, y compris une réunion imminente de la Banque centrale européenne (BCE) et la publication de chiffres clés du PIB américain. En particulier, les participants au marché attendaient avec impatience le dévoilement de l’indicateur d’inflation préféré de la Réserve fédérale.

Michael Brown, analyste de marché chez Trader X à Londres, s’est exprimé sur les perspectives de la semaine. Il a noté : « Cette semaine devrait changer la donne avec l’accent mis sur les données du PIB américain prévues pour jeudi. En outre, la Banque du Canada (BoC) et la Banque centrale européenne (BCE) sont en ligne de mire. Dans un contexte de tensions géopolitiques toujours aussi fortes, les opérateurs semblent peu enclins à vendre des dollars en ce début de semaine. »

 

Les rendements des bons du Trésor américain à 10 ans regagnent le sommet des 5%, amplifiant l’anxiété

Le fait marquant de la journée de lundi a été la résurgence des rendements des bons du Trésor américain à 10 ans, qui ont grimpé jusqu’à 5,021 %. Ce mouvement haussier marque le dernier épisode d’une chute incessante des marchés des obligations d’État. Cette tendance s’explique principalement par le fait que les investisseurs reconnaissent la persistance de taux d’intérêt élevés, en particulier aux États-Unis, dans un contexte d’augmentation de l’offre d’obligations et d’accroissement des primes de terme.

Néanmoins, le rendement à 10 ans s’est finalement établi à 4,905%, soulignant la sensibilité des marchés aux oscillations des rendements.

 

L’incertitude géopolitique accroît la volatilité du marché

La menace imminente d’une escalade du conflit entre Israël et le Hamas en une guerre régionale plus large a renforcé les appréhensions des marchés. Les raids aériens israéliens ont frappé Gaza aux premières heures de lundi, tandis que les États-Unis ont réagi en déployant des moyens militaires supplémentaires dans la région.

Les chances de rachat du dollar s’amenuisent face à la hausse des rendements

Reflétant ces développements, l’indice du dollar, une mesure clé de la force du billet vert par rapport à un panier de six devises importantes, a glissé de 0,2% à 105,97. Plus tôt dans la session, l’indice avait atteint un sommet de 106,33.

La forte hausse des rendements du Trésor américain depuis la mi-juillet a renforcé l’attrait du dollar américain par rapport aux autres devises mondiales, propulsant l’indice du dollar américain à la hausse de plus de 6%.

 

Des points de vue divergents sur l’effondrement du dollar

Chris Turner, responsable mondial des marchés chez ING, a déclaré : « Sur le papier, cette semaine devrait être prometteuse pour le dollar. La croissance anticipée du PIB américain dépassant les 4 % et la force persistante de l’indicateur d’inflation préféré de la Fed ».

Néanmoins, les analystes de Barclays ont adopté une position plus prudente quant à la trajectoire future du dollar. Ils ont cité l’encombrement des positions longues sur le dollar et la diminution de la probabilité de nouvelles hausses des rendements à long terme sans une révision complète des perspectives de taux de la Réserve fédérale.

Le yen japonais vacille, le marché surveille la politique monétaire de la Banque du Japon

Sur le marché des changes japonais, le yen s’est échangé à 149,88 pour un dollar, glissant brièvement jusqu’à 150,14, un niveau atteint pour la dernière fois le 3 octobre. Cette chute du dollar a fait naître des soupçons quant à une éventuelle intervention de la Banque du Japon (BOJ) pour ramener le yen vers le côté plus fort de 150.