Problèmes liés à l’achat de nouvelles énergies

Mais après que la Chine ait récemment inversé sa politique de fermeture, le directeur général de l’agence, Fatih Birol, a déclaré qu’il s’attendait à une forte reprise de la demande, ce qui pourrait entraîner une hausse des prix de l’énergie sur d’autres marchés.

La réduction de la consommation d’énergie en Chine l’année dernière a empêché les prix mondiaux d’augmenter davantage après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, soulageant ainsi l’Europe et les États-Unis qui luttaient pour contenir la baisse des importations d’énergie russe.

La réduction des besoins énergétiques de la Chine, combinée à un hiver exceptionnellement chaud, signifie que l’Europe « semble ne pas aller bien cet hiver », a déclaré M. Birol dans une interview. De nombreux experts s’attendaient à ce que les coûts de l’énergie augmentent tellement que les entreprises européennes s’effondrent et qu’une profonde récession s’ensuit.

Il a ajouté que « l’hiver prochain pourrait être plus difficile » car le temps pourrait être plus froid. Les sanctions occidentales réduiraient encore les exportations de carburant russe en raison de la guerre, et l’économie chinoise se redresserait.

La Chine réduit sa consommation

La baisse de la consommation chinoise l’année dernière a été relativement modeste dans l’ensemble, mais tout de même significative, car la Chine a été le premier importateur mondial de pétrole et de gaz ces dernières années, et la plupart des experts en énergie disent qu’elle devrait le rester pendant au moins plusieurs années encore.

La demande de pétrole de la Chine pour cette année a diminué de 3 %, soit 390 000 barils par jour, la première baisse depuis 1990, alors que la demande mondiale totale a augmenté de 2,2 millions de barils par jour, soit environ 2 %, selon l’agence de l’énergie. Cette différence s’explique en grande partie par le redressement du monde après la pandémie de Covid-19, alors que le gouvernement chinois a maintenu de nombreuses villes sous confinement.

L’Agence de l’énergie prévoit une augmentation totale de la demande mondiale de pétrole de deux millions de barils par jour cette année, la Chine représentant la moitié de cette augmentation.

L’agence a indiqué que la demande chinoise de gaz naturel a diminué de 0,7 % en 2022, soit la première baisse depuis 1982. Les importations de gaz naturel liquéfié ont chuté de 21 %, si bien que la Chine est passée à la deuxième place des importateurs, derrière le Japon. Les États-Unis sont l’un des principaux exportateurs de gaz vers la Chine, mais ils ont transféré une grande partie de leurs activités en Asie vers l’Europe au cours de l’année dernière.