Jon Cunliffe est le gouverneur adjoint de la Banque d’Angleterre. Il a déclaré qu’une nouvelle version numérique de la livre pourrait protéger les gens si une défaillance du système bancaire devait se produire. Il soutient également la proposition de créer un type d’argent liquide utilisable en ligne.
Les consommateurs vivent déjà « à l’ère des retraits bancaires instantanés », affirme le fonctionnaire. Les déposants peuvent transférer rapidement de l’argent vers un autre établissement s’ils s’inquiètent de la stabilité de la banque où ils stockent leurs comptes.
La BOE et le Trésor débattent de l’opportunité d’introduire une livre numérique, le « Britcoin ». L’idée est née des cryptomonnaies et de la nécessité de créer un instrument monétaire qui pourrait être utilisé pour les trades en ligne. La livre numérique serait gérée par le gouvernement et la banque centrale, contrairement aux crypto-actifs. Si le gouvernement donne son approbation au milieu de la décennie, elle pourrait devenir une réalité en 2030.
Le gouvernement a dû sauver des banques comme Northern Rock et Royal Bank of Scotland pendant la crise financière de 2008. Selon Cunlife, l’État a dû intervenir parce que 60% de l’argent des citoyens était conservé dans des dépôts de banques commerciales.
Les avantages et les inconvénients du Britcoin ?
Cela pourrait présenter des « risques d’endommagement du système bancaire » s’ils étaient autorisés à transférer des fonds encore plus rapidement qu’ils ne le peuvent actuellement. Cependant, plutôt que de limiter l’accès des consommateurs à des actifs sûrs, la meilleure façon de traiter ce problème serait de s’assurer que le prêteur est liquidé correctement par le biais du cadre de résolution de la BOE.
Cunliffe a reconnu que la BOE ne dispose pas de l’expertise technique nécessaire pour développer un produit de type crypto-monnaie. Il a également déclaré que si elle devait aller de l’avant, elle devrait collaborer avec des entreprises du secteur privé.
L’idée d’introduire une monnaie électronique a suscité des débats. Un comité de la Chambre des Lords est arrivé à la conclusion qu’il n’y avait pas de « cas convaincant » pour le Britcoin.
Cunliffe a reconnu qu’il peut être délicat de caractériser les problèmes spécifiques qu’une monnaie numérique pourrait résoudre. Néanmoins, il a affirmé que l’idée derrière le Britcoin était davantage de préparer le système de paiement du Royaume-Uni à un moment où l’argent liquide pourrait ne plus être largement accepté pour les transactions quotidiennes.
Selon lui, la BOE serait « complaisante » si elle croyait qu’aucune nouvelle technologie n’émergera. Que la BOE aille de l’avant ou non, les grandes entreprises informatiques comme Google et Amazon.com Inc. trouveront probablement un moyen d’intégrer le processus de paiement de manière beaucoup plus complète dans les plateformes et activités numériques.
Cunliffe a noté que, dans ces circonstances, le fait d’avoir une monnaie numérique soutenue par l’État comme intermédiaire pour d’autres plateformes privées en ligne pourrait être bénéfique. Selon lui, la monnaie pourrait être « programmée » pour effectuer automatiquement des paiements pour des abonnements ou pour établir un budget.
