ACTIONS

Les entreprises dépensent billions en rachats d’actions

Le rachat d’actions propres ou de titres de créance (obligations d’entreprises) est à nouveau un sujet sensible dans le monde financier. Le cas le plus important de ces derniers temps est certainement lié à la reprise du géant bancaire suisse en faillite Credit Suisse.

 

En tant qu’acheteur/preneur, le groupe bancaire UBS s’est engagé à céder 178 millions de ses actions pour une participation de 22,48% dans le Credit Suisse – et en retire une bonne partie du programme de rachat de deux ans qui a débuté en mars de l’année dernière. Il est prévu qu’au cours de ces deux années, UBS rachète 298,5 millions de ses actions, ce qui équivaut à 8,47% du total des actions émises par le groupe.

L’acquisition du Crédit Suisse a coûté à l’UBS trois milliards de francs suisses, auxquels s’ajoutent cinq milliards de francs de dettes reprises.

 

Au même moment, de l’autre côté de la planète, l’un des hommes les plus riches du monde, Gautam Adani, tente d’enrayer le déclin de son empire financier après qu’un rapport du cabinet d’analyse indépendant américain Hindenburg Research a qualifié son ascension de « plus grande fraude d’entreprise au monde », entraînant la perte de la capitalisation boursière d’Adani Group de près de 100 milliards de dollars en un mois seulement.

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Adani a décidé d’acheter les obligations de son entreprise la plus importante, Adani Ports, qui exploite certains des plus grands ports du monde, par lesquels 32 millions de tonnes métriques de marchandises ont transité au cours du seul mois de mars, avec une croissance annuelle de 9,5%.

Il ne s’agit donc pas du tout d’un marché mondial « naïf ». Par exemple, le Wall Street Journal estime que seules les entreprises figurant dans le prestigieux indice S&P 500 dépenseront cette année environ mille milliards de dollars pour leurs programmes de rachat d’actions.

 

Pourquoi les grandes entreprises décident-elles de racheter leurs actions ?

En principe, ce mécanisme leur permet de consolider leur valeur tout en réduisant le nombre d’actions en circulation sur le marché libre, ce qui peut également présenter plusieurs avantages stratégiques, selon la situation. Elles les achètent le plus souvent lorsque leur prix est inférieur à la valeur attendue ou souhaitée afin de les « retirer » de la circulation à temps et d’augmenter le prix de la quantité restante.

Le processus de rachat permet à l’entreprise de proposer aux actionnaires une offre publique d’achat assortie d’une prime par rapport au prix actuel du marché, dans le cadre de laquelle ils peuvent céder tout ou partie de leurs actions dans un délai donné. L’entreprise peut aussi avoir un programme préétabli de rachat d’actions sur le marché libre à certains intervalles de temps, comme c’est le cas pour UBS. L’entreprise peut financer le rachat avec des liquidités ou des flux de trésorerie provenant de ses activités, d’où l’importance de disposer de liquidités accrues à ce moment-là.

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