Le G20 ralentit la croissance mondiale

Le G20 ralentit la croissance mondiale

Les gardiens de l’économie mondiale se réunissent cette semaine au Fonds monétaire international (FMI) pour discuter d’une série de défis redoutables : le ralentissement de la croissance mondiale, les vulnérabilités du secteur bancaire et les appels de plus en plus nombreux à des réparations multilatérales.

 

Outre l’assemblée annuelle de printemps du FMI et de la Banque mondiale, qui se tiendra à Washington les 12 et 13 avril, le Groupe des vingt (G20) et les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales (FMCBG) se réuniront.

 

Alors que les problèmes de l’économie mondiale seront au premier plan, les tensions autour de la guerre en Ukraine pourraient compliquer l’élaboration d’un plan d’action concerté.

 

« Pour renforcer la confiance dans le système financier mondial, les responsables du G20 devraient envisager de fournir des garanties temporaires pour les dépôts bancaires », a déclaré Edward Glossop, directeur adjoint pour la macroéconomie chez Ernst & Young, cité par Al Jazeera.

 

« Il semble inévitable que la Fed cherche à étendre les lignes de swap quotidiennes [échanges de devises entre les principales banques centrales, généralement hebdomadaires] jusqu’à la fin du mois d’avril afin de permettre à suffisamment d’argent de circuler sur le marché mondial », a ajouté M. Glossop.

 

En janvier, la Banque mondiale a réduit ses estimations de croissance pour l’économie mondiale en 2023 à seulement 1,7%, contre 3% en 2023. Par ailleurs, la semaine dernière, la directrice du FMI, Kristalina Georgieva, a prédit que le monde serait confronté à des années de croissance anémique.

 

Les prêteurs de Washington avertissent que l’augmentation des taux d’intérêt pour freiner l’inflation provoque des turbulences financières dans le système bancaire mondial.

 

Au cours des 13 derniers mois, la Réserve fédérale américaine a augmenté ses taux d’intérêt de 4,5%, et d’autres grandes banques centrales lui ont emboîté le pas.

 

La hausse des taux d’intérêt, qui déprécie la valeur des actifs à revenu fixe et augmente la probabilité de défaillance des instruments à taux variable, est en partie responsable des faillites de la Silicon Valley Bank et de la Signature Bank. Les turbulences du marché se sont rapidement propagées en Europe, conduisant au rachat du Crédit Suisse en difficulté par la banque d’investissement multinationale UBS en mars.

 

 

La solution au récent cycle de resserrement

Par ailleurs, le récent cycle de déflation de la Réserve fédérale a incité les vendeurs internationaux à réallouer leurs fonds vers les actifs financiers américains et à délaisser les actifs plus risqués des pays en développement, ébranlant ainsi leurs économies.

 

Ce cycle a notamment entraîné une hausse des coûts de refinancement et une dépréciation générale de la monnaie par rapport au dollar. Outre l’augmentation des factures d’importation, la baisse de la valeur des devises rend plus onéreux le remboursement des dettes étrangères existantes.