Les prix du pétrole ont dépassé les 85$ en début de semaine, stimulés par l’annonce par les principaux producteurs qu’ils réduiraient l’offre plus qu’ils ne l’avaient prévu afin de stabiliser les prix déstabilisés par les craintes d’une récession.
Dans les échanges de la matinée, la valeur du pétrole se maintient à ce niveau. Sur le marché londonien, le baril s’échange à 85,65$, tandis que le pétrole sur le marché américain est à 81,19$, selon les données publiées sur le site OilPrice.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, collectivement appelés OPEP+, ont inquiété les investisseurs en annonçant qu’ils réduiraient leur production de 1,16 million de barils par jour supplémentaires de mai à décembre, en plus de la réduction précédente de deux millions de barils par jour qui durera jusqu’en novembre.
Selon les calculs de Reuters, cela réduirait leur production de 3,66 millions de barils par jour, soit 3,7% de la demande mondiale.
Le bureau du président américain Joe Biden a déclaré que le groupe ne devrait pas prendre une telle décision maintenant.
Le prix du baril à Londres a chuté jusqu’à 70$ en mars, les investisseurs craignant que la crise bancaire mondiale et la hausse des taux d’intérêt ne frappent la demande et ne neutralisent l’impact de la réduction de la production de l’OPEP.
Les analystes estiment que ce sont précisément les problèmes du secteur bancaire qui ont incité l’OPEP+ à réorienter sa production.
Selon Bjarne Schieldrop du groupe SEB, l’OPEP+ peut et veut prévenir certains événements.
Des mesures prêtes
Bjarne a déclaré que les récentes turbulences du marché et la chute du prix du baril à 70$ ont probablement effrayé les membres de l’OPEP+.
Il ajoute qu’une telle chose ne sera pas tolérée et suppose que le groupe était probablement préoccupé par la hausse des taux d’intérêt dans les pays occidentaux et par la situation du système bancaire mondial.
Cette décision indique que l’OPEP+ est prête à prendre des mesures pour éliminer la menace que représentent les éventuels problèmes économiques, déclare Jorge Leon de Rystad Energy.
Vendredi, l’OPEP a annoncé que le baril de pétrole de ses membres coûtait 78,12$.
